Dates à retenir, ANACR Châteauneuf, été 2022 :
vendredi 27 mai : journée nationale de la Résistance
cérémonie à Neuvic Entier 17h au monument aux morts
cérémonie à Châteauneuf 18h à l’esplanade de la Résistance
lundi 6 juin : cérémonie à 18 h au sommet du Mt Gargan, précédée à 17h15 par la cérémonie au Clos de Sussac, stèle Violette Szabo
samedi 18 juin : cérémonie 18h à Châteauneuf
du samedi 9 au samedi 16 juillet : exposition « 1944, Georges Guingouin et ses hommes, du maquis au combats » salle de la mairie à Châteauneuf de 14h30 à 17h30
dimanche 17 juillet : cérémonie stèle de Forêt Haute à St Gilles les Forêts, suivie, pour les adhérents qui le souhaitent, d’un repas au restaurant le Fario à Eymoutiers (inscriptions encore possible auprès de Françoise Vauzelle 06 70 31 32 78) 29 € tout compris
dimanche 31 juillet : randonnée sur les terres du maquis
lundi 15 août : stand de l’ANACR au festival du Mt Gargan, à l’invitation de l’école du Mt Gargan
samedi 20 août : stand de l’ANACR à la fête de St Gilles les Forêts, à l’invitation de l’école du Mt Gargan
dimanche 21 août : cérémonie de la Libération de Limoges
dimanche 4 septembre : participation au forum des associations à Châteauneuf
dimanche 18 septembre : découverte du sentier de mémoire créé à la Croisille en partenariat avec pays d’art et d’histoire, la commune de la Croisille et l’ANACR
Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement complémentaire :
Anne-Marie Montaudon : 06 88 92 84 98
Françoise Vauzelle : 06 70 31 32 78
Soutien au Musée de la Résistance et de la déportation de Romans sur Isère :
Lors de sa réunion du 18 août dernier, le comité local de l’ANACR Meillard-Le Montet (Allier) a décidé de proposer à l’ensemble de ses adhérents de manifester leur soutien au Comité de défense du Musée de la Résistance et de la Déportation de Romans sur Isère en signant la pétition demandant sa réouverture.
C’était un musée.
A l’origine des faits, la municipalité de la ville de Romans sur Isère a décidé de fermer le Musée de la Résistance et de la Déportation (le site Internet du Musée a aussi été fermé) et de transférer son contenu aux archives municipales. Il est aussi évoqué la « numérisation » du fonds et la constitution d’exposition itinérante…
Ce musée avait été créé en 1972 par trois associations (l’Association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la Résistance ANACR, la Fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes FNDIRP et les Pionniers du Vercors) avec une convention signée par la municipalité d’alors qui stipulait que « les fonds du musée sont la propriété intellectuelle des résistants, des déportés et de leurs descendants, et ne peuvent subir de modification sans accord préalable du conseil scientifique. ».
C’était un musée, DE LA RESISTANCE & DE LA DEPORTATION.
C’était un musée que la municipalité de Romans sur Isère a décidé de fermer en renvoyant son fonds aux archives municipales…
D’un passé, faisons table rase… Archives et musée se nourrissent du passé dans leurs racines communes ; les unes aux fins de sa conservation et l’autre avec l’ambition du partage, de l’enseignement des nouvelles génération… Dans le cas de figure, ce n’est pas le musée qu’on déménage, mais la mémoire de la Résistance qu’on écarte de la place publique.
« Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement, ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d'études, d'éducation et de délectation. »
C’est la définition donnée par Le Conseil international des musées (ICOM), une organisation fondée en 1946 en lien avec l’ONU et l’UNESCO.
Cette définition ne suffirait-elle pas à mettre le patrimoine mémoriel de la Résistance à l’abri des volontés d’élus autrement que dans une démarche de promotion et de soutien à son développement.
L’argumentaire de la municipalité laisse pantois :
« La Seconde Guerre mondiale est terminée depuis plus de soixante-quinze ans. Les acteurs de ce douloureux conflit ont aujourd’hui disparu ou sont très âgés […]. Grâce à l’évolution extraordinaire de la technologie depuis vingt ans […], les élèves de 2021 ont maintenant à leur disposition des milliers de documents audiovisuels qu’ils peuvent exploiter en cours, avec leurs enseignants, seuls ou en groupe. »
L’argument aussi fallacieux que contestable d’un « renouvellement de l’approche de cette période historique » avancé par la municipalité laisse à penser que la mémoire de la Résistance pourrait supporter d’être réécrite ou même effacée par qui a la prétention d’en instrumentaliser l’usage. Celui de la modernisation d’un accès à l’information sur les canaux numériques interroge également. « Tous est désormais accessible sur Internet » … C’est aussi dans cet espace que l’accès à la connaissance est le plus problématique avec la propagation de contenus peu fiables et des démarches de recherche sans méthode assurée.
« On nous parle de numériser des fonds documentaires. La maire pense-t-elle vraiment qu’on peut numériser les fusils, la porte du wagon d’un train de marchandises dans lequel on entassait les résistants et les Juifs pour les envoyer dans les camps?? » s’indigne Gérard Monier, l’un des membres du conseil scientifique du musée de la Résistance. Il est par ailleurs fils du résistant Robert Monier, déporté au camp de concentration de Bergen-Belsen, qui fut l’un des fondateurs du musée…
La pétition lancée sur le site change.org par le Comité de défense et de développement du Musée de la Résistance en Drôme et de la Déportation a d’ores et déjà recueilli plus de 21000 signatures.
La mémoire de la Résistance à l’occupation nazie et à la collaboration pétainiste de l’Etat Français au cours de la Seconde Guerre Mondiale n’est pas une simple carte postale de notre histoire expédiée d’un passé révolu. Elle est indissociable de la reconquête de la démocratie républicaine avec la Libération à laquelle elle a contribué aux côtés des forces alliées et de la France Libre, inscrite dans la lutte depuis les premiers jours de la guerre. Et, à ce titre, elle requiert des institutions républicaines et de toutes leurs instances un respect sans faille.
Tout ce qui peut porter préjudice à la mémoire de la Résistance porte atteinte aux valeurs qu’elle a défendu, la démocratie, les libertés politiques, les droits de l’homme. En effacer les traces ou en amoindrir la portée, prêter le flanc à l’insinuation révisionniste, toute complaisance opportuniste ne peut qu’encourager les vieux démons d’une bête immonde qui ressurgit aujourd’hui aussi bien en France qu’en Europe et trop d’autres endroits du monde.
La vigilance est de mise. Mais il ne suffit plus d’être spectateur d’une nouvelle descente aux enfers qu’on s’imaginerait toujours pour demain ; il est temps de s’engager pour la Paix, la Liberté, l’égalité et la justice dans une société plus fraternelle et coopérante de laquelle on aura expurgé les violences de l’individualisme et de la concurrence, de tous les ostracismes.
Pour signer la pétition suivez ce lien :
_______________________________________________Nous y proposerons périodiquement des notices biographiques de Résistants auxquels nos localités ont rendu hommage en donnant leur nom à des rues, places ou édifices publics.
Nous commençons par la biographie d'Eugène PINTE, honoré à Aixe-sur-Vienne