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Réunion du Bureau Départemental
de la Haute Vienne


REUNION MENSUELLE
Le 1er samedi de chaque mois à 9 h.
Espace associatif.
40 rue Charles Silvestre

87100 Limoges
Salle n° 6  -  1er étage
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POUR UNE PAIX JUSTE AU PROCHE-ORIENT
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   
  Le 7 octobre, la meurtrière attaque menée par le Hamas contre des camps militaires et des kibboutz du sud d’Israël, y tuant des militaires et y assassinant - parfois de manière particulièrement barbare - des centaines de civils, hommes, femmes, enfants et vieillards, et en prenant en nombre des otages, a initié le dernier épisode d’un conflit vieux de plusieurs décennies.
  Il y a 75 ans, dans la Palestine peuplée selon les appellations d’alors de 66% d’Arabes et de 34 % de Juifs, l’ONU décida le 29 novembre 1947 d’y créer un Etat juif (sur 47% du territoire), un Etat arabe (45,53%) et une zone internationale autour de Jérusalem. Les organisations juives acceptèrent le plan et proclamèrent la naissance de l’Etat d’Israël le 14 mai 1948, les Palestiniens et les Pays arabes le refusèrent et entrèrent en guerre contre Israël ; lequel, sa supériorité militaire tactique et technologique lui ayant donné la victoire, prit le contrôle de… 77% du territoire de la Palestine ! L’Etat arabe palestinien ne vit pas le jour…
  Plusieurs centaines de milliers de Palestiniens furent chassés alors de leurs terres et de leurs maisons, notamment par des massacres et la crainte qu’ils inspirèrent, et allèrent s’entasser dans des camps de réfugiés à Gaza, en Cisjordanie, en Jordanie, au Liban, en Syrie. Où viendront les rejoindre en 1967 ceux qui, parallèlement à celle du Sinaï égyptien jusqu’aux rives du canal de Suez, et à celle du Golan syrien, fuiront, à l’issue de la «Guerre des Six jours», l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza par les forces israéliennes, militairement victorieuses ; comme elles le furent toujours depuis 1948 et jusqu’à aujourd’hui dans tous les conflits opposant Israël aux Pays arabes et aux organisations nationalistes palestiniennes.
  Comme cela avait déjà été le cas en 1956, quand, se joignant aux agresseurs britanniques et français contre l’Egypte venant de nationaliser le canal de Suez, Tsahal, l’Armée d’Israël, en avait à travers le Sinaï atteint les rives, ne stoppant sa participation à l’agression que sous la pression conjointe américano-soviétique. Comme ce sera le cas à nouveau en octobre 1973, à l’issue de la Guerre dite «du Kippour» après qu’une contre-offensive ayant permis à nouveau à Tsahal de franchir le canal de Suez, celle-ci ne dut s’arrêter que sous la pression américaine, à… 101km de la capitale égyptienne, le Caire ! Sur le Golan, l’arrêt de la contre-offensive de Tsahal, à… 40 km de Damas, la capitale syrienne, fut imposé par le Conseil de sécurité de l’ONU.
  Et, en juin 1982, dans la continuité de son opération «Paix en Galilée» l’ayant conduit à pénétrer au sud du Liban, Tsahal poursuivit son invasion, entrant dans Beyrouth, la capitale libanaise, y couvrant un massacre par ses alliés des milices chrétiennes de milliers de réfugiés palestiniens dans les Camps de Sabra et Chatila ; Tsahal ne rapatriera en Israël l’essentiel de ses troupes qu’en 1984, certaines restant d’ailleurs au Liban-sud jusqu’en 2000.
  Depuis 75 ans en effet, au-delà de diatribes hystériques heureusement impuissantes émanant de Palestiniens ayant appelé à «jeter les Juifs à la mer», diatribes que les dirigeants israéliens et leurs soutiens y compris médiatiques ne manquent jamais de rappeler pour justifier les opérations militaires menées par Israël, le problème n’a jamais été celui - plus que virtuel, inatteignable au vu des rapports de force et des réalités stratégiques - de la destruction d’Israël. Mais au contraire, celui qui est récurrent et très concret, est la non-construction de l’Etat palestinien pourtant prévu par l’ONU, que la colonisation israélienne de toute la Cisjordanie, qui se poursuit - certains ambitionnant de pousser les Palestiniens au-delà du Jourdain ou dans le Sinaï - empêche d’être mis en place. Ce qui s’oppose à la solution à deux Etats, Israël et Palestine, et ne peut que générer à terme de nouveaux conflits, de nouveaux drames comme celui que nous connaissons actuellement.
  Notre condamnation des crimes barbares commis dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023 sur des civils israéliens par des terroristes du Hamas en motocyclettes, parapentes et 4x4Toyota, qui firent plus de 1200 victimes, ainsi que des tirs à l’aveugle de roquettes sur les villes israéliennes, est totale. Comme est totale notre condamnation des crimes de masse commis depuis près de deux mois par les unités régulières de Tsahal dotées de blindés lourds Merkava, de canons automoteurs de 155 à 203mm, d’avions F15 et F16, de corvettes et frégates Saar, qui ont déjà broyé indistinctement sous leurs bombes, missiles et obus plusieurs dizaines de milliers de civils Palestiniens de la Bande de Gaza, hommes, femmes, vieillards, enfants et bébés, tués ou gravement blessés, en ravageant des dizaines de milliers d’habitations civiles, d’équipements sanitaires,scolaires,culturels,énergétiques,d’approvisionnement alimentaire                                                   
  Comme nous condamnons aussi les crimes commis contre les civils palestiniens de Cisjordanie depuis plusieurs décennies, et jusqu’à aujourd’hui de manière renforcée à la faveur des événements de Gaza, par Tsahal et ses supplétifs colons, lesquels - fut-ce en utilisant leurs propres enfants comme «boucliers humains» pour couvrir leur prédation colonisatrice - ne sauraient prétendre par là-même au statut de «civils» dans les territoires occupés illégalement par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, afin de continuer à y voler les maisons et les terres des Palestiniens, en en faisant de nouveaux réfugiés ; ce qui, si cela se poursuivait, ne pourra que susciter à terme une nouvelle «intifada».
  Notre pays, la France, patrie des Droits de l’homme, doit tout faire pour arrêter le massacre des populations civiles, pour que les criminels de guerre, qu’ils soient palestiniens ou israéliens, soient arrêtés et déférés devant la Justice internationale compétente, afin d’y être sanctionnés de façon conséquente. Ce qui implique aussi que notre pays ne saurait s’aligner de manière unilatérale comme trop souvent sur les discours médiatiquement hégémoniques mettant en avant le seul droit d’Israël à se défendre pour assurer son existence nationale, en occultant pour ce faire le droit des Palestiniens à faire de même pour assurer la leur dans un Etat dont la co-légitimité a été, conjointement à celle d’Israël, affirmée par l’ONU dès 1947 et dont la concrétisation reste à imposer ; ce à quoi notre pays, membre permanent du Conseil de sécurité, se doit de contribuer à ce qu’elle le soit au plus tôt. Ce qui implique en premier lieu un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza, permettant de plus le ravitaillement alimentaire et sanitaire d’urgence de sa population martyre. 
  Réaffirmons en cette fin 2023 qu’une Paix - juste - au Proche-Orient ne peut, pour être durable, que passer par la création de l’Etat Palestinien à côté de celui d’Israël, les frontières des deux Etats étant reconnues et garanties internationalement. Elle est une exigence des peuples !
                                                                    
                                                                    L’ANACR

                                                             Le 7 décembre 2023
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Message pour la Journée Nationale de la Résistance 2024
 
   Le 27 mai 1943, réunis à Paris 48 rue du Four, sous la présidence de Jean Moulin, membre et ministre du Comité National Français, et seul représentant du Général de Gaulle en France occupée, les représentants de huit importants mouvements de Résistance – cinq de zone Nord, le Front National, Libération-Nord, Ceux de la Résistance, Ceux de la Libération, et l’Organisation civile et militaire, trois de zone Sud, Combat, Franc-Tireur et Libération-Sud - ainsi que de six partis Résistants, les partis Communiste, Socialiste, Radical, Démocrate-chrétien, Alliance démocratique et Fédération républicaine, de même que des deux centrales syndicales clandestines, la CGT et la CFTC, tenaient la première réunion du «Conseil National de la Résistance», le C.N.R.
   Fait quasi-unique dans toute l’Europe occupée par le Reich hitlérien, cette unité des forces de la Résistance antinazie ainsi réalisée, fruit des efforts couronnés de succès de Jean Moulin pour surmonter différences de nature, de formes d’organisation et d’action, d’objectifs à plus ou moins long terme pouvant exister entre elles, a été d’une grande importance historique.
   Reconnaissant d’emblée, dès sa première réunion, l’autorité du général de Gaulle, le CNR donna au président du «Comité National Français» la légitimité pour parler au nom de l’ensemble de la Résistance, extérieure, celle des Français libres, et intérieure, celle qui se rassembla ce 27 mai 1943. Et qui lui permettra de s’affirmer face au néo-pétainisme de Giraud, qui eut la faveur des Alliés anglo-américains débarqués en Afrique du Nord le 8 novembre 1942.
   Le rassemblement de la Résistance au sein du CNR, qui va surmonter le drame que fut l’arrestation de Jean Moulin le 21 juin 1943 à Caluire, et sa mort le 8 juillet suivant des suites des tortures qui lui avaient été infligées, va connaitre à l’automne et l’hiver 1943, ainsi qu’au premier trimestre 1944, d’importants développements.
   Ainsi, en octobre 1943, une douzaine d’organisations de jeunesse résistantes, tels les «Jeunes Chrétiens Combattants», les «Jeunes de l’OCM», les «Jeunesses Communistes», les «Jeunes du MLN», les «Jeunes Filles de France», les «Etudiants patriotes», s’unissent nationalement dans les «Forces Unies de la Jeunesse Patriotique», les F.U.J.P.
   Amorcée dès la fin 1943 par l’accord réalisé le 29 décembre entre l’«Armée Secrète», l’A.S. et les «Francs-Tireurs et Partisans Français», les FTPF, élargi le 26 février 1944 à l’«Organisation de Résistance de l’Armée», l’O.R.A., puis ultérieurement à des Groupes francs, l’unification des structures militaires de la Résistance va se concrétiser dans la formation des «Forces Françaises de l’Intérieur». Les F.F.I., qui, il y a 80 ans, ont joué un rôle important, majeur dans certaines régions, dans la libération de la France entamée le 6 juin 1944 par le débarquement allié en Normandie, que prolongea le 15 août suivant celui sur les côtes de Provence.
   A l’été 1944, l’insurrection nationale des maquis, des groupes de combat urbain de la Résistance, à laquelle appelèrent le CNR et les Comités de Libération, conjointement à l’offensive des forces alliées débarquées, incluant des forces françaises, telles la 2ème DB en Normandie et l’Armée B en Provence, contraignirent les occupants nazis et leurs complices du régime pétainiste à une retraite prenant des allures de fuite. Une retraite hélas émaillée de crimes de masse contre les populations civiles, comme à Oradour, Tulle, Ascq ou Maillé.
   Dans les villes et les régions libérées, les Français vont retrouver la liberté ; et la France, à la mesure de la progression de sa libération, des institutions démocratiques. Notamment par la mise en œuvre de celles prévues par l’«Assemblée Consultative» d’Alger et par le «Programme du Conseil National de la Résistance», dont l’élaboration, entamée en octobre 1943, s’est achevée, au terme d’échanges approfondis, par l’approbation unanime de tous les membres du CNR ; et par sa publication le 15 mars 1944.
   Ainsi, des «Comités locaux de la Libération», des «Comités départementaux de la Libération», des «Comités régionaux de la Libération», regroupant des représentants des mouvements de Résistance, nationaux comme ceux représentés au sein du CNR mais aussi plus régionaux et locaux, reprennent partout à travers la France la place des conseils municipaux et départementaux qui avaient été dissous par le régime pétainiste. Ils vont coopérer avec les Préfets et sous-préfets issus de la Résistance, avec les Commissaires de la République nommés par le «Gouvernement Provisoire de la République Française» (GPRF) présidé par le général de Gaulle, rentré depuis Alger à Paris le 31 août 1944.
   Paris libéré le 25 août par son soulèvement insurrectionnel appuyé par la 2ème DB et l’armée Patton, plusieurs régions de France, dans l’Est, dans les Poches de l’Atlantique, sur le Front des Alpes, resteront encore un temps occupées. Elles vont être aussi libérées, avec la participation au sein des forces alliées de l’Armée Française de la Libération qui intégra des centaines de milliers de combattants des unités F.F.I.  Le 23 novembre 1944, tenant le serment fait à Koufra le 2 mars 1941, Leclerc à la tête de la 2ème DB libéra Strasbourg.
   De septembre 1944 à la fin de l’année, le GPRF va devoir conduire la participation de la France au combat des Alliés qui continuera jusqu’à la capitulation du Reich nazi, le 8 mai 1945. Une Victoire à laquelle notre pays aura apporté sa contribution aux côtés des grands alliés américains, soviétiques, britanniques, et dont nous célébrerons l’année prochaine le 80ème  anniversaire.
   Pour l’heure, cette année 2024 est celle du 80ème anniversaire de la Libération de la France,  qui est et sera célébrée par de multiples manifestations et cérémonies partout à travers le Pays, rappelant les combats qui l’accompagnèrent, tels ceux des Glières, du Vercors, du Mont-Gargan, du Mont-Mouchet, des maquis de l’Ain, de Saint-Marcel,  rappelant  celles et ceux qui hélas tombèrent lors de ces combats. Et aussi du fait de la répression, qui frappa hommes et femmes, enfants mêmes, Français et Immigrés, comme le rappela ce 21 février 2024 la Panthéonisation de Missak Manouchian, accompagné de son épouse et par les portraits de ses 23 compagnons de lutte et de martyre. Nécessaire évocation en ces temps de xénophobie préoccupante.
   Cette année 2024 est aussi celle du 80ème anniversaire de la mise en place par le Gouvernement alors présidé par le Général de Gaulle des toutes premières mesures démocratiques, économiques et sociales préconisées par l’Assemblée Consultative Provisoire (A.C.P.) et le Programme du CNR. Telles l’Ordonnance du 5 octobre 1944 confirmant celle du 21 avril 1944 prise à Alger par le «Comité Français de libération Nationale» instituant le droit de vote et l’éligibilité des femmes, l’Ordonnance du 14 décembre nationalisant les Charbonnages du Nord-Pas-de Calais, et celles du 30 décembre amorçant la réforme de la Sécurité sociale.
   Dans les mois et années qui vont suivre, seront prises d’autres mesures inspirées du Programme du CNR, imprégnées des valeurs humanistes, démocratiques, de solidarité et sociales de la Résistance, plaçant les entreprises et services essentiels à la vie des Français sous le contrôle de la Nation, privilégiant l’intérêt général par rapport aux intérêts particuliers. Pour une large part, elles restent des références pour nos débats citoyens contemporains.
 
L’ANACR, le 27 mai 2024   
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NOUVEAU


  L'association des Créateurs et Amis du musée de la première brigade
de Peyrat-le Château, vient de créer son site.
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http://musee-resistance-peyrat.fr/


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Les Amis du musée de la Résistance de Limoges
viennent de créer leur site. Vous pouvez y accéder par le lien ci-dessous:


http://les-amis-du-musee-de-la-resistance-de-limoges.com/

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